mardi 31 août 2010

Comment instaurer un Revenu Maximum Admissible (RMA)?


Illustration: © photokraft
Ce commentaire très pertinent traduit bien le ressenti de l’opinion générale à ce sujet. Ce qui suscite la nécessité d’un second article sur : « Comment instaurer un revenu Maximum Admissible (RMA) ? »
Le Revenu Maximum Admissible (RMA), une utopie ?
Le fait de qualifier le RMA d’utopie montre bien qu’il s’agit d’un concept porteur d’idéal, d’humanisme et d’équité. Ceci me semble très important à l’heure actuelle, car un changement de cap majeur s’impose dans notre société. Et la direction que doit prendre notre civilisation à besoins d’idéaux et d’utopie pour se donner les moyens de ses choix.
Par ailleurs, l’expérience à déjà été tenté avec succès aux Etats-Unis, à l'initiative du Président Roosevelt durant la période 1945-65 avec un taux moyen de 90% au delà de 25 000 $ de l'époque (http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2008/11/29/les-etats-unis-instaurent-un-revenu-maximum-pour-sortir-de-la-crise/).
Enfin en admettant que dans notre société actuelle ce soit effectivement une utopie. Que pensez alors d’une société qui considère l’équité et l’égalité comme irrationnel ? (il va vite falloir revoir la devise de la république Française…, vous savez celle en 3 mots… ?).
Penser global, agir local !
Cette réflexion globale peut dans un premier temps germer localement. Un exemple concret que je connais bien, la Biocoop Vert’tige (http://bio.halles-wazemmes.com/index.php/Contact). Cette coopérative s’engage à vendre des produits BIO, de saison, produit localement la plupart du temps, mais ce n’est pas tout, elle s’engage sur des niveaux de marge réduits et une échelle de salaire réduite du manœuvre agricole au patron de la Biocoop !
Un label de société pourrait être développé pour promouvoir ce concept comme on n’a pu le voir avec le commerce équitable. Alors pourquoi ne pas créer des SHE (Société Humaniste et Equitable) avec au programme :
  • Echelle de salaire réduite.
  • Limitation des transports.
  • Approvisionnement en local.
  • Marge raisonnée
  • Actionnariat salarié.
Cette démarche pourrait faire des petits, et qui sait… Les salariés et syndicats des entreprises pourraient bien vouloir faire adhérer leur groupe à cette charte/label ?
C’est vrai que l’action locale ne suffira certainement pas et c’est pour ça que la politique et là pour penser globalement la société de demain !
Quel parti politique aurait les C… ?
A l’heure actuelle seul les verts et les personnes d’Europe Ecologie mettent en avant ses propositions. Donc on sait déjà ce qu’il faut faire pour transformer l’utopie en réelle ambition politique !
Et même si on le faisait à l’échelle de la France ou de L’Europe, les entreprises délocaliseraient …
Tout d’abord, il existe une grande part de l’activité d’un pays qui ne peut pas être délocalisé à l’étranger : le BTP, les transports, les services…
Par ailleurs il ne faut pas croire que le marché Français ou Européen ne pèse pas dans la balance. Une société délocalisant son siège social et ses filiales pourrait se faire refuser la vente de ses produits et activités sur le marché Européen/Français.
Les consommateurs pourraient basculer petit à petit vers ce label, comme on le voit à l’heure actuelle avec le BIO. Il est d’ailleurs aujourd’hui extrêmement difficile de trouver une société de distribution qui ne propose pas de produits BIO.

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